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Nigeria Regards

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14 octobre 2010

MUSIQUE au LYCEE

Outre les différentes activités (scolaires ou péri-éducatives), le lycée Louis Pasteur de Lagos ouvre ses portes à l'Alliance Française.

Dernièrement, au sein même du lycée, étaient accueillis le lauréat du Young artiste Music Festival en 2010, Samson DIAMOND (Violon) et Mélanie SCHOLTZ (Jazz vocal), lauréate pour le jazz du Standard Bank’s Young Artist award, accompagnés de leurs compatriotes Sud-Africains, le pianiste Melvin PETERS et le percussionniste Godfrey MCGINA.

                           Diamond_Scholtz_Oct_10

La base de ce quartet (Quattro Fusion) est un mélange entre la musique africaine, le jazz et la musique classique. Leur répertoire comprend des œuvres de Bach, Gershwin, Abdullah Ibrahim and Miriam Makeba.

Samson DIAMOND est violoniste de renommée internationale. Après avoir été distingué à l'Ecole Nationale des Arts de Johannesburg en 2001, il a poursuivi ses études à ManchesterDiamond_1 et obtenu une maîtrise en interprétation musicale (avec distinction) en 2007 de la Royal Northern College of Music (RNCM), où il a également obtenu un baccalauréat en musique spécialisé. Il a étudié le violon avec des professeurs reconnus tels que Philippe Graffin, Pauline Nobes, Richard Irlande et Rosemary Nalden.

Les différents prix qu'il a obtenus par la suite et son rôle de leader du Buskaid Soweto String Ensemble (1997), lui ont permis de se produire devant Nelson Mandela, La Reine Elisabeth II, le Duc D'Edinbourg, son Altesse Royale le duc d'York, Tony Blair, Thabo Mbeki, Gerhard Schröder...

Il souhaite être l'ambassadeur auprès de jeunes artistes d'Afrique du Sud pour qu'ils puissent à leur tour, être les représentants de l'Excellence aux yeux du Monde.

Melanie_Scholtz_1Issue d'une famille de musiciens, Mélanie SCHOLTZ a été bercée de différents types de musique pendant son enfance. A 17 ans, elle s'inscrit à l'école d'opéra de l'Université de Cape Town et est distinguée en 2001. Pendant ses études de chant classique, elle continue d'écouter et de s’essayer au jazz. Aujourd’hui elle est une chanteuse reconnue et incroyablement polyvalente: jazz, pop, classique, r&b...

Dans les années qui ont suivi sa victoire aux Rencontres « Old Mutual Jazz », Melanie construit une brillante carrière dans sa ville natale de Cape Town, ainsiScholtz_1 que dans le reste de l'Afrique du Sud. Elle apparaît dans son pays, aux côtés du guitariste Jimmy Dludlu, chante avec Al Jarreau et offre à des millions de téléspectateurs, devant Nelson Mandela, l'hymne national pour la Coupe des Présidents à George. En 2006, Melanie Scholtz a enfin sorti de son premier album solo intitulé "Zillion Miles".

Place maintenant à Keziah JONES, bluesman cosmopolite reconnu, pour un projet avec deux classes de CM1 et CM2. A suivre...

                                   Keziah_Jones_1

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15 septembre 2010

SAISON des PLUIES

Elle s’étend du mois de mai au mois d’octobre, avec des pluies plus abondantes en juillet et août. Les températures sont les plus basses pendant cette période (env. 28°).

DSC_1861Ce premier samedi de septembre, nous avions décidé d’arpenter Lagos avec de nouveaux professeurs, récemment arrivés au Nigéria. Nous ne pouvions pas mieux tomber, car le ciel légèrement menaçant le matin, s’est vite assombri, déversant sur nous toutes ses larmes.

Partis du lycée, nous avons longé Five Cowrie Creek et traversé les beaux quartiers de Victoria Island et Ikoyi, avant de rejoindre ceux plus populaires d’Oyingbo, Yaba ou Ikeja.

Afin d’ajouter un peu de piment à la situation, le chauffeur du lycée, défiant toutes concurrences, a pris l’initiative de traverser, avec le minibus dans lequel nous étions installés, les allées étroites d’Oyingbo Market. Impressionnant !

Plus loin, nous avons arpenté les artères de l’Université de Lagos et flâné quelque peu dans la librairie. DSC_1863

Plus pittoresque, Bamboo Market installé sous un pont dans le Maryland, nous a permis de découvrir cette facette de l’artisanat local.

A Ikeja, nous avons passé les portes du temple Afro-beat de la famille Kuti et foulé le sol de l’Afrika Shrine.

…un bref passage dans Computer Village, avant de longer le port dans les Go-slows pour rejoindre le lycée !

         DSC_1866                      DSC_1874                  DSC_1868

           Dans l'attente de la décrue                                                                  Go-slow sur la route de Cotonou                                On fait ce qu'on peut..., mais les tongs c'est mieux!

Nous ne pouvions terminer cette série de découvertes sans goûter à la cuisine traditionnelle nigériane…un petit tour par Sweet Sensation : « particulier » pour nos palais avisés, mais à tenter !

           DSC_1869 Accident & Inondation  DSC_1875

5 septembre 2010

Activités de fin d’année scolaire…

La saison des pluies n’aura en rien altéré cette fin d’année scolaire.

Plusieurs activités sportives ont été proposées aux élèves et à leur famille sur les mois de mai et juin.

La Fête des Nations a rassemblé bon nombre de pays. C’était le 22 mai 2010 !

Outre les spécialités culinaires, les nombreux visiteurs ont pu aller à leur guise dans les allées du lycée, découvrir les particularités proposées par chaque nationalité. Au total 22 pays représentés !

                                                        Stand_F_te_Nations_100522

Alangba_06A la mi-journée, la présence de M. l’Ambassadeur de France a quelque peu animé les allées ! Après avoir admiré tous les stands, M. DUMONT a inauguré « l’Alangba* », librairie du lycée français, qui offre aux familles la possibilité d’acquérir quelques ouvrages littéraires français, difficiles à obtenir au Nigéria (* Nom yoruba d’un petit lézard qui  se promène dans les allées du lycée).

Des jeux pour petits et grands, des animations variées : danse des Philippines, orientale ou Nigériane, du théâtre dont les acteurs, élèves de l’école, se sont préparés tout au long de l’année, des poèmes du Liban, des défilés de mode, de la musique, avec plusieurs piano concerts, puis la présence de la DSC_0777célèbre chanteuse nigériane Yinka Davies. Cette dernière n’a pas hésité à faire chanter les enfants sur scène ou à descendre elle-même dans le public : un délicieux moment, empli d’émotion et d’extase !

Ne cherchez pas de CD de cette chanteuse : il n’en existe pas ! Seule sa présence sur scène pourra vous passionner !

                                                                          DSC_0814

Activit_s_sport_100618Animations pour les élèves du primaire :

En ce mardi ensoleillé de début juin, les allées de l’école se sont à nouveau animées.

Les jeunes élèves, vêtus de dossards rouge, vert ou bleu, se sont livrés à quelques joutes sportives : concours de saut en longueur, jeux de frisbees, matches divers sur le terrain de sport... La matinée s’est terminée par une remise de récompenses et une petite collation bien méritée.

                                                                                                                            

Epreuves du Baccalauréat

Bac___Cotonou_100606La fin d’année, sonne aussi l’heure des examens. Si le Brevet des Collèges se déroule à Lagos – soulignons la belle performance des collégiens : 100% de réussite au Brevet -, les  bacheliers, eux doivent se déplacer à Cotonou, au Bénin, pour passer les différentes épreuves !

Accompagnés de leurs professeurs, ces privilégiés vont passer leur examen dans des conditions exceptionnelles : une semaine en hôtel de bord de mer avec piscine. Qui ne souhaiterait pas profiter de tels avantages pour prétendre obtenir son diplôme de fin de cycle !!!

Pourtant, ils restent encadrés sous quelques paires d’yeux vigilantes et oreilles aiguisées et averties, pour que le lieu ne se transforme pas en colonie de vacances avant l’heure !

Nombre d’entre eux rejoindront les grandes écoles françaises.

Avec un taux de réussite de 100%, le lycée français se place dans le bon wagon des établissements d’enseignement à l’étranger !

16 avril 2010

Petit historique

Les uns et les autres nous sollicitent souvent pour savoir quel est notre quotidien, tant les infos peuvent être parfois surprenantes !

Donc voici une approche, qui vous donnera un petit aperçu…

Le Nigéria est le pays le plus peuplé d’Afrique (environ 150 millions d’habitants, dont entre 14 et 18 millions vivent à Lagos). C’est aussi la deuxième économie du continent.

Si vous vous connectez sur le site du Ministère des Affaires étrangères, vous allez avoir peur!...Les médias parlent suffisamment du manque de sécurité et d’une société violente. C’est vrai ou pas ! Effectivement, la violence existe dans certaines régions et les kidnappings aussi : ils représentent un vrai business !

Récemment encore, vous avez entendu parler des affrontements ethnico-religieux de Jos, petite ville située à l’Est d’Abuja, la capitale. Carte_Nig_ria

Mais ni Pascal, ni moi, n’avons vécu de telles scènes pour le moment à Lagos ou lors de nos déplacements vers le Bénin ou vers Ibadan (Centre ouest)! Il y a des règles à respecter et si nous nous y prêtons, on peut vivre au Nigéria.

« Alors, me direz-vous, d’où vient cette instabilité ? ».

Plusieurs situations méritent d’être analysées.

Peut-être pouvons-nous penser en priorité, suite à l’actualité, à la crise institutionnelle. L’absence du Président Umaru YAR’ADUA et la non communication de son état de santé alimentent la chronique : Certains disent qu’il pourrait être mort, d’autres pensent qu’il est dans le coma…toujours est-il qu’il n’est plus apparu depuis novembre, période à laquelle il est parti en Arabie Saoudite où il devait être soigné. D’après la rumeur, il serait revenu à Abuja en février, mais personne ne l’a vu !!! Seule une interview a été publiée, sans aucune image ! Succédant à Olusegum OBASANJO, élu en 2007, après un scrutin entaché de fraudes, il s’est vite attiré la sympathie des Nigérians en parlant de démocratie, de justice et de lutte contre la corruption ! Son absence depuis fin 2009 a laissé en attente quelques dossiers et notamment, la pacification du Delta du Niger, site où les exactions sont les plus violentes (enlèvements, corruption, massacres…), principalement à cause du pétrole et de son exploitation.

Qui gouverne le pays? Goodluck Ebele Jonathan. Oui c’est son nom !

D’abord surnommé Azikiwe Jonathan, l’histoire raconte que sur l’insistance de ses grands-parents et après consultation des oracles, il a été rebaptisé « Goodluck » (Bonne chance). Diplômé en zoologie de l’Université de Port-Harcourt (Delta), il est instituteur, avant de devenir Inspecteur de l’Education Nationale. Il entre en politique en 1999. Colistier au poste de gouverneur de l’état de Bayelsa (dans le Sud), il occupe ce poste, avant d’être choisi en 2007 par l’ancien Président (Obasanjo), pour être le colistier du futur Président, dans un souci d’équilibre Nord-Sud du pouvoir. Il est alors élu vice-président  et c’est logiquement qu’il a été officiellement investi en février dernier, sous la pression de la société civile, pour être Président par Intérim.

Deuxième point : le Pétrole.

« Du pur », disent les spécialistes, du « Bonny light » : un des meilleurs au monde !

En 1956, lors de la découverte du premier gisement à Oloibiri, région du Sud-Est, les espoirs étaient grands ! Mais les Nigérians ont vite déchanté ! Les plus grandes compagnies étrangères alimentent 80% des revenus de l’Etat, ensuite redistribués aux 36 états (Régions). Malheureusement, la population n’en profite pas toujours, l’argent part plutôt vers une petite élite politique. Je ne connais pas encore tous les états, mais je peux vous dire qu’à Lagos, des efforts sont faits depuis ces dernières années pour améliorer les infrastructures, le quotidien… En contrepartie, dans le Delta, la population reste sous-développée et en attente d’améliorations. L’appel de certains militants à une meilleure répartition des richesses est resté vain depuis plusieurs décennies. De fait, des groupuscules se sont formés et sabotent les installations, attaquent les oléoducs, enlèvent les expatriés travaillant pour les compagnies étrangères,… Le processus de pacification voulu par Yar’Adua aurait pu calmer les esprits ! C’est d’ailleurs ce qui s’est passé pendant quelques temps. Il était prévu une amnistie en échange du dépôt d’armes…l’état proposant aussi la redistribution de 10% de la manne pétrolière ! L’absence du Président, certainement à l’origine du manque de cette compensation, a contribué à relancer les débats et les actions : récemment, le Mend a durci le mouvement et a fait exploser deux voitures à Warri. Goodluck a immédiatement rassuré en précisant qu’un certain temps serait nécessaire pour qu’une dynamique en faveur du développement de la Région soit effective.

Et le reste ???

On peut aussi parler de l’électricité. La NEPA, devenue depuis PHCN, équivalent  de notre EDF, est un réel problème !

Les Nigérians ironisaient sur le sigle « NEPA », le traduisant par « Never Expect power again », soit n’espérez plus jamais de courant ! », puis, dès l’apparition du nouveau sigle, par : »Problem has changed name, soit « le problème a changé de nom ». La production d’électricité n’est de loin pas suffisante pour l’ensemble des habitants. Seulement 3300 MW. Ce qui est une aberration ! L’objectif de 6000MW prévus en 2009 n’a pas été atteint ! Comment cela se traduit-il ? Parfois pas de courant dans la journée ou de nombreuses coupures, obligeant les différents commerces, bureaux ou comme nous au lycée, à avoir des groupes électrogènes qui assurent le relai. Ces groupes alimentés par quoi ?...du fioul bien entendu ! Et qui dit « fioul », dit aussi « moyens ». Les conséquences à notre niveau? La chaine de froid n’est pas garantie ! Donc pas de surgelés achetés ! Nous ne sommes jamais sûrs des générateurs qui ont parfois du mal à s’enclencher sur une trop grande demande d’énergie ! Actuellement au lycée, deux des groupes sont en panne ! Nous sommes obligés de protéger nos appareils ménagers des surtensions éventuelles !...

Ceux qui n’ont pas les moyens : Ils prient!  

Ils prient pour tout : en montant dans l’avion, déjà, au départ de Paris, puis pendant le vol, à n’importe quel moment de la journée, pour un malade, pour remercier… Dieu est partout : sur les okadas, les voitures, les bus, les murs…! Le Nigéria ne compte pas ses mosquées, ses églises, ses temples… Certains propriétaires de terrain n’hésitent pas à les louer et on voit apparaître en quelques jours un lieu de culte, un nouveau ! Ici l’avenir est entre les mains du Seigneur. On va même jusqu’à donner un bon tiers de son salaire, certain étant déjà très bas ! C’est une obligation pour faire partie de la Communauté et s’attirer les grâces du Tout-Puissant ! Pourtant, à la signature de l’Indépendance, en 1960, n’avait-on pas parlé d’un état laïque? Aujourd’hui, la religion fait partie intégrante du pays. Depuis 2001, une douzaine de régions au Nord appliquent la charia, avec dans les états de Kano et Zamfara, de nombreux groupes extrémistes. Au Sud, c’est plutôt une dominante chrétienne qui est constatée. Jos est à la limite des deux zones : 2500 morts en dix ans, dont récemment encore une centaine ! A Lagos, les pratiquants vivent les uns à côté des autres, sans que cela ne pose de problème majeur…

Et Abuja, la capitale?

AbujaPourquoi n’est-elle pas atteinte du même syndrome. Pourtant implantée en plein Centre du pays, en 1976, telle la ville de Brasil de l’autre côté de l’Atlantique, elle devait unifier le pays et laisser respirer le Sud. Depuis 1982, Abuja est devenue officiellement la capitale fédérale. Jusqu’à lors, Lagos assurait ce rôle. Aujourd’hui, Lagos est devenue la capitale économique, Abuja poursuivant ses constructions : ponts, tunnels, buildings… Abuja la propre, Lagos, la sale ; Abuja et sa verdure, Lagos et sa grisaille ; Abuja et ses belles artères, Lagos et ses routes défoncées, Abuja et le modernisme, Lagos et ses quartiers plus que vieillissants, Abuja la calme, Lagos la grouillante, Abuja et ses richesses, Lagos et la pauvreté… Et pourtant ??? Demandez à un Nigérian, s’il préfère vivre à Abuja ou à Lagos…vous serez surpris ! Lagos est magique, étonnante! Construite sur l’eau, alternent de riches ilots et les bidonvilles, parfois reliés par d’immenses ponts de béton, mal entretenus et où les go-slow (embouteillages monstrueux) font partie du quotidien. Les deux plus beaux quartiers : Ikoyi (quartier des ambassades et des Consulats), et Victoria Island (celui du lycée), vers lesquels des milliers de personnes transitent chaque jour, encombrant les ponts des heures durant et ce dès cinq heures du matin ! La ville a tendance à s’étendre aujourd’hui vers Lekki où de nouvelles constructions voient régulièrement le jour. Depuis quelques années, d’après les commentaires, sous les directives de l’ancien Gouverneur Bola Tinubu, puis plus récemment avec Babatunde Fashola, le quotidien s’améliore : les ponts sont nettoyés, quelques routes principales goudronnées, les espaces verts créés ; même la sécurité se serait améliorée !

Ah ! La sécurité ! Vaste sujet : tout dépend des conditions, du lieu, de l’heure…quelques paramètres à prendre en compte pour garantir un minimum. Exemple : Inutile de vous rendre à l’aéroport le soir, une fois la nuit tombée. D’ailleurs, nous ressortissants français, sommes interdits de déplacement dans ces conditions. Donc pour prendre l’avion qui revient sur Paris dont le décollage est prévu le soir à 23 heures, nous partons de notre beau quartier à 16 heures de manière à ce que le chauffeur puisse revenir dans les temps au lycée. Bon, les policiers sont là, uniforme noir et vert, béret de la même couleur, arme à la ceinture et kalachnikov à l’épaule, avec très souvent, une cartouche engagée. C’est avec eux que nous voyageons vers le Bénin si nous en faisons la demande au Consulat ! Dans les conditions actuelles, ils ne nous escorteront jamais vers le Delta.

Autre exemple : Vous employez un policier pour votre déplacement, vous décidez de faire une pause pour boire un coca. Pendant cette pause, le policier disparaît… SI vous le cherchez un peu, vous le retrouvez un peu plus loin sur le bord de la route, en train d’arrêter les voitures moyennant un bakchich, à côté des milices privées. Sur la route de Cotonou, vous pouvez être arrêtés des dizaines de fois, excepté si vous avez des plaques rouges, signe de la présence d’officiels étrangers (Ambassade, Consulat, Alliance française, ou lycée). Quelquefois, ces mêmes policiers, une fois leur service terminé, louent leur costume (jamais vu, mais c’est une rumeur récurrente)!!! 

On entend aussi que certains sont directement mêlés  aux disparitions ou exécutions.

Pour mettre de l’ordre dans la police, Obasanjo, l’ancien président avait tenté une réforme, augmentant les salaires et condamnant la corruption par emprisonnement. Certains ont été calmés…c’est un début !

A nos yeux, mis à part le fait qu’ils portent une arme, nous les respectons et ils ont toujours été sympas avec nous !

Nous ne nous sommes que très rarement sentis en insécurité ; dans tous les cas, ni plus ni moins que dans une autre mégapole ! Juste, nous nous appliquons à respecter les règles officielles.

Dans les quartiers résidentiels, nous n’hésitons pas à circuler, sans être accompagnés, le cas échéant !

Quelles sorties ? Restaurants, plus ou moins bien reconnus, musique, cinéma, ballades, peintures…

Les attentes ne peuvent pas être celles dont nous disposons en France, mais en cherchant, on trouve !

Les libanais, très bien implantés à Lagos dans plusieurs domaines (Commerces et restauration), font concurrence aux Thai, japonnais et chinois, qui occupent de plus en plus le marché. Vous pouvez manger pour pas cher et bon ! Si vous n’êtes pas trop conformistes, vous pouvez également déguster quelques grillades sur Bar Beach (en bord de plage), aux rythmes africains. La cuisine nigériane n’est pas extra pour notre palais car très éloignée de notre standard, mais il faut goûter !

Des concerts sont proposés régulièrement soit directement inspirés du style Fela Kuti, chanteur et saxophoniste génial, dont l’afrobeat était sa façon de lutter contre la junte militaire, alors au pouvoir, animé d’un mélange de rythmes yoruba, traditionnels, funk et jazz, ou encore des concerts classiques… Parmi les chanteurs du Nigéria connus : outre Fela, Femi et Seun Kuti ont pérennisé le style, mais aussi Tony Allen, représentant la vieille garde, ou encore Asa, jeune nigériane, lancée par l’Alliance Française, dont le premier CD plus suave et moins rythmé que ses pairs, est sorti dans les boxes l’an passé. D’autres existent, mais les tendances vont plutôt vers des rythmes moins marqués et plus Hip-hop, davantage au goût du jour !

Le cinéma…oui ! bien sûr ! Là encore, ce n’est pas l’UGC Bercy, mais quelques riches propriétaires ont construit leurs propres salles (peu) et proposent quelques grandes productions américaines en V.O.

Depuis une vingtaine d’années, se développe le cinéma, tout droit issu des rues de Lagos (appelé Nollywood), devenu une industrie exportée, diffusée sur Internet, vendue sur CD et DVD et regardé par les plus chanceux sur les home-vidéos. Le Nigéria compte environ un millier de films produits par an. Les propriétés sont louées quelques jours pour des séries télévisées, dont les prises de vue sont réalisées avec de simples caméras vidéo.

Plus au Nord, à Kano, l’industrie du cinéma était bien présente jusqu’en 2008, davantage accès sur la sorcellerie, la religion, l’amour…mais tend à disparaître, tant la censure imposée par les milices religieuses est importante.

Les ballades ? On peut faire ! Pas aussi librement et peut-être pas aussi variées qu’ailleurs. Ceci dit, il faut prévoir une plus grande échelle et des moyens différents. Vous voulez aller à la plage ? Pour ne pas vous baigner près du port, soit vous prenez la voiture, soit un bateau. Il est possible de se baigner entre le port de Lagos et Cotonou (Bénin), de rejoindre de belles plages. Si vous poussez jusqu’à Cotonou, vous serez servis également. D’ailleurs le Bénin peut être visité plus facilement que le Nigéria. Pour aller à l’Est du Nigéria et découvrir les belles régions limitrophes avec le Cameroun, mieux vaut prendre l’avion ! La route est proscrite !

Le dimanche, hors go-slow, le tour de Lagos est envisageable ! Les forêts existent, à l’est de Lagos, par exemple ! Des quartiers colorés et très vivants flirtent avec les différentes rues !  Difficile de donner là, un éventail de possibilités !

Que dire des nombreux peintres qui exposent régulièrement : styles très particuliers, aquarelles, huiles… rien ne manque ! Il faut juste chercher et avoir le temps ! De réels talents existent !

Il en ait de même pour les courses : Vous faites une liste de vos besoins, vous allez au supermarché. N’espérez pas trouver l’assouplissant dont vous avez besoin ! Il n’y en a plus ! Voyez chez le libanais !

« Du temps », disais-je ? « Et de la patience ! »

Dans tous les cas, si l’on vient dans ce pays volontaire (ou un peu poussé), on en tombe amoureux !

A l’image de tous ces béninois, ces ghanéens qui n’hésitent pas à passer la frontière pour venir travailler là : même s’ils se déplacent pour gagner leur vie, tous se disent contents d’être là! Et ces nombreux nigérians, pauvres eux aussi, mais qui se contentent de leur sort !

Oui, c’est un choc les premiers jours et on s’accroche à nos affaires, mais on peut observer des heures entières les comportements, la ville, la campagne, tous surdimensionnés.

Oui, dans les quartiers défavorisés le risque existe et la mortalité importante, d’autant qu’on la voie, on la côtoie !

Oui, les voleurs sont tués sur place s’ils sont attrapés : brûlés sans jugement ! On les a vus ; cela suffit !

Oui, il faut graisser parfois la patte pour arriver à ses fins !

Si l’on n’accepte pas cela, inutile de faire le déplacement ! Dans le cas contraire, c’est une vraie richesse qui s’offre à vous, de vivre des moments exceptionnels, inattendus et insensés!

J’espère vous avoir rassuré et/ou donné l’envie de vous déplacer !

11 avril 2010

Dans les couloirs du lycée...

Un samedi matin, dès les premières lueurs du jour, nous avons été réveillés par quelques coups sonores réguliers. Non, il ne s’agissait pas d’un tamtam !

C’était bien Lucien, le jardinier du lycée, qui élaguait l’arbre central de notre patio !

Dépassant les 3 étages de l’établissement, l’arbre présentait quelques signes de faiblesse. C’est donc muni d’une machette, que Lucien, a d’abord atteint le premier étage à l’aide d’une échelle (Voir Album« Dans les couloirs du Lycée » - photo 1). Celle-ci ne suffisant pas, le technicien qu’il est, n’a pas hésité à gravir les deux étages restants nu-pieds, afin d’éclaircir le sommet du dit « arbre » (photo 2), sous l’œil attentif du Proviseur, inquiet, mais admiratif (photo 3).

Précisons que Lucien a plus de 60 ans, mais une forme incroyable!

« Chapeau » monsieur le jardinier !

Un autre soir, se préparait un moment exceptionnel !

Le quart de finale de la coupe de France 2010! Et oui !!! Même à l’autre bout de la Méditerranée,  on s’intéresse tout particulièrement à l’AJA ! Bon d’accord, c’était un match à huis clos et l’ambiance était spéciale ! A cause du PSG bien sûr ! Mais l’occasion était là !

Le cuisinier du jour, assisté de Joy, ont préparé les pizzas, quelques pâtisseries ornées des couleurs de l’AJA, le tout autour d’une petite boisson édulcorée et voilà une soirée bien sympa (photos 4 à 6)!

Bon l’AJA a perdu… mais les drapeaux sont restés ! Qui a dit qu’on s’ennuie au Nigéria ?

Ou encore une autre fois, les allées du lycée, habituellement calme le samedi matin (sauf quand Lucien taille les arbres), se sont animées de bien belle manière. « Une brocante », dites-vous ? A Lagos ? Rien à voir avec nos vides greniers ou celles de Lille ou de Mézilles ! Mais l’ambiance y était !

Tissus colorés, peintures, petites créations,…chacun y a trouvé son compte (photos 7 à 9) !

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11 avril 2010

20 ans de l'AEFE

L’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger) fête ses 20 ans cette année.

Le staff de l’AEFE, les Chefs des différents établissements, les Présidents des comités de gestion et Présidents des Associations de parents d’élèves des établissements en gestion directe, se sont retrouvés au Palais des Congrès à Paris pour l’occasion.

Sur invitation, certains établissements ont présenté des projets artistiques spécifiques de leur pays. Le lycée français de Lagos n’a pas démérité ! Sur le projet éducatif autour de l’œuvre de Jean-Marie LE CLEZIO, célèbre écrivain français, prix Nobel de littérature en 2008, qui a vécu au Nigéria, les élèves du primaire ont exposé de très jolies peintures de leur création.

Maintenant visibles dans les locaux de l’AEFE, nous vous proposons de les découvrir en exclusivité sur notre blog (Voir photos 1 à 6 - 20 ans de l'AEFE).

Une action « Aide à Haïti », spécialement orientée vers le lycée de ce pays, récemment touché par un séisme important, a été menée par deux jeunes lycéennes de LEGOS. Le chèque de l’argent récolté a été remis officiellement, dans le cadre de cet anniversaire, au Proviseur du Lycée Alexandre Dumas.

Les élèves ont été félicitées par leur Proviseur (photo 7).

11 avril 2010

L'ALANGBA, Librairie du Lycée

La Librairie du lycée a ouvert ses portes fin mars.

Projet des activités périscolaires, imaginé par la Direction, la librairie propose des ouvrages de la littérature française classique ou des romans traduits dans notre belle langue, des contes pour les petits, des DVD, mais aussi des abonnements, des livres de cuisine, des jeux éducatifs…  tout ce qui touche à la culture française.

Les premiers exemplaires ramenés dans nos valises lors de nos voyages en France ont, pour la plupart, très vite été vendus.

Après une semaine d’activité, nous avons commencé la prospection des librairies béninoises, afin d’approvisionner la librairie de façon régulière.

Des contacts sont pris sur Paris également, afin de compléter les collections.

Il a aussi fallu trouver un nom original à notre librairie. D’emblée, les idées ont convergé vers le petit lézard qui hante les allées du lycée. Porteur de trois couleurs, gris, blanc et orange (pour le mâle), il nous a paru opportun de le mettre à l’honneur. « L’ALANGBA », nom yoruba de ce petit animal africain, est devenu celui de notre kiosque (Voir L'ALANGBA - photo 1).

Les élèves et leurs parents, qu’ils soient nigérians, français, libanais ou toutes autres nationalités accueillies au sein du lycée, ont pu découvrir ce lieu de culture. Tous paraissent enchantés d’une telle initiative (photos 2 à 6)!

30 novembre 2009

Hommage à Léo

Elle était agréable, investie, dynamique, généreuse, sérieuse dans son travail... Nous avons ri ensemble, partagé en deux mois tant de choses ! Ce 28 octobre 2009, elle s’est éteinte. Elle s’appelait Léo.

Entre elle et nous, une relation de confiance s’était installée, une certaine complicité naissante. 

Originaire du Bénin, elle préférait travailler au Nigéria et laisser ses enfants au pays. De temps en temps, elle retournait les voir, suivre leur scolarité.

Malheureusement, comme d’en d’autres pays d’Afrique, la couverture sociale est inexistante pour les plus démunis ! Les malades ne sont pas soignés comme il faudrait. Pour bénéficier de soins dans les hôpitaux, il faut payer d’avance. Il y a aussi certaines croyances et appréhensions qui ne permettent pas aux individus de se soigner convenablement. Malgré mes recommandations, comme si mes pensées avaient été prémonitoires, Léo, elle, préférait acheter ses médicaments dans la rue… ça lui aura été fatal !

Elle s’était réjouie quand nous avions obtenu nos visas pour un prochain séjour dans son pays et avait promis de nous faire visiter son village. Nous l’avons accompagnée pour son dernier voyage du Nigéria vers le Bénin. Elle repose désormais auprès des siens.

                          leo1          leo

Nous la regretterons, c’est certain ! 

30 novembre 2009

Voyage à Ibadan & Oshogbo

Partis au petit matin de Lagos, nous avons traversé la ville en direction du Nord, vers Ibadan. Trois heures durant, nous avons respiré cet air nauséabond, témoin de la circulation intense et des véhicules si peu entretenus.

Au fil des miles, oubliant peu à peu ce désagrément, un paysage de verdure a défilé sous nos yeux, fidèle à nos attentes. Que dire de ces contrées mystérieuses et denses, si ce n’est qu’elles sont magnifiques !

Puis nous avons retrouvé la ville avec ses marchés, son trafic, ses odeurs… Plus aérée que Lagos, Ibadan n’en n’est pas moins polluée !  Située à quelques 120 kilomètres de la Capitale économique, il faut bien ces heures là pour la rejoindre.

On y trouve cependant un joli coin, havre de paix bien gardé où l’on doit montrer patte blanche pour prétendre y entrer. L’ITTA situé au Nord de la ville est un centre d’hébergement, entouré d’un club de golf, d’une très belle forêt, et d’une retenue d’eau, présentant une faune et flore exceptionnelles.

Ibadan, c’est aussi une ville universitaire.

Au matin du deuxième jour, nous avons marché dans les allées nombreuses du compound. En passant par le quartier des mathématiques, puis celui des sciences, nous avons croisé une assemblée de jeunes étudiants, réunis  pour la messe du dimanche, avant d’arriver au zoo, au sein même de la cité. Malgré le fait que nous étions dans un endroit prestigieux de l’histoire du Nigéria, nous avons trouvé le lieu en mauvais état. Que dire de ces lions rachitiques, auxquels on confie une chèvre dès lors qu’un visiteur se présente ! BB pourrait faire un petit saut là bas ! Ce ne serait pas du luxe !

Au musée National, nous avons découvert la culture Yoruba, avec ses poteries, ses instruments de musique, ses parures de fêtes… Si l’unique guide connaissait parfaitement son texte, il ne fallait pas évoquer avec elle une notion de temps ; A la question : « de quelle époque date… », la réponse sonnante et trébuchante était : « c’est ancien ! ». Nous comprenons peu à peu pourquoi le Nigéria n’est pas considéré comme un pays de villégiature. Et pourtant, il recèle tant de merveilles !

Poussant plus loin vers le nord-est, nous avons dérivé vers Oshogbo, n’hésitant pas, comme tous les véhicules, à rouler si nécessaire à contresens (non signalé), afin d’éviter une inondation de la chaussée, où les riverains n’hésitaient pas à pêcher. Avez-vous déjà vu une partie de pêche directement sur une route inondée ? Il faut venir au Nigeria … Après avoir pris possession de notre modeste chambre d’hôtel, nous avons marché, sous un soleil écrasant, au milieu d’une population surprise que 3 oibos* traversent à pied leur ville, en direction de la galerie du peintre (* prononcez o-i-bo en allant très vite sur le premier « O » et en trainant sur le « i ». C’est comme ça que l’on appelle les blancs en Yoruba).

Arrivés à destination, nous n’étions plus blancs, mais « pink », d’après notre amie Didi. Ceci dit, les œuvres étaient belles et la visite nous a permis de retrouver notre couleur d’origine, rassurez-vous !

Non loin de là, s’étend la forêt sacrée, où les croyances se perpétuent, animées pendant plusieurs années par une autrichienne (la femme du gourou) venue s’installer ici, Mama Wenger. Lieu apprécié d’une colonie de singes, cet endroit est vraiment mystérieux ! Donnant une offrande à un sorcier, il nous a prédit beaucoup de bonheur et bonne chance !

De là, nous avons rejoins la maison de Mama Wenger…imaginez la maison de la sorcière (sans pour autant penser que cette dame en est) dans les contes de fées…c’est à peu près ça !

De fil en aiguille, au bout de la rue, nous sommes arrivés à Juju Market (prononcez  djoudjou, mais rien à voir avec les jouets). Il s’agit là, d’un marché vaudou ! Nous avons vu les rats d’abord bien en chair, puis ceux plutôt étripés, les souris séchées et autres animaux et herbes dont je ne pourrais vous décrire la méthode de conservation…

C’est ainsi que s’est terminé notre séjour, non sans avoir goutté - mais juste une bouchée - le buchmeat, ragoût de ragondin, accompagné de riz : c’est nécessaire! Pour la première fois de notre vie, nous avons vu des brochettes de chien. La vendeuse, très sympathique nous a assuré des qualités de sa viande. Nous sommes téméraires, ceux qui nous connaissent le savent. Mais le chien, c’était trop (pour cette fois…).

En raison d’un hold-up (gros go slow, en fait une congestion du trafic), nous n’avons pas pu reprendre la route principale. Nous nous sommes retrouvés sur la nationale menant à Shagamu, avant de rejoindre Lagos par une voie défoncée, nous obligeant à aller de gauche à droite de la route, pour éviter les trous !

Welcome to Nigéria !

10 octobre 2009

Sortie à OTA

Il existe à Lagos, une association nommée LAGOS ACCUEIL. Elle s’adresse à tous les nouveaux arrivants de cette ville surpeuplée.

A travers l’intégration des membres, plusieurs d’activités sont proposées : Gym, natation, peinture,… mais aussi rencontres avec des artistes nigérians, sorties sur Lagos et environs. L’activité ne se limite pas à ce descriptif…, mais je vous en parlerai une autre fois.

Je me suis inscrite pour aller à OTA, au Nord de Lagos, à la rencontre de Sœur Theresa et sa Congrégation. Depuis un certain temps, Lagos Accueil aide en effet, à la construction et au suivi d’une école destinée aux jeunes nigérians. Sœur Theresa est l’interlocutrice pour mener à bien ce projet et le faire évoluer, en évaluer les besoins.

Nous sommes partis, un petit groupe d’une dizaine de personnes, toutes volontaires, avec un bus prêté par TOTAL (un peu de pub au passage !) et sécurité oblige, un mopol à l’avant et un autre à l’arrière !

Chargées de vêtements, fournitures scolaires et quelques sacs de victuailles, nous avons traversé la ville et ses « go slow », dès le matin.

Deux bonnes heures plus tard, nous étions accueillies par la Congrégation et avons évoqué, autour d’un café, les différents besoins, en matière de médicaments, ordinateurs, financements…

Si le plus grand souhait défendu par les sœurs était d’obtenir des ordinateurs pour les enfants handicapés, nous avons aussi sensibilisé Sœur Theresa à privilégier, le développement à l’autonomie, pour les élèves concernés.

Actuellement, la vente des vêtements que nous cédons, permet l’achat de traitements épileptiques, maladie due principalement – il faut le souligner – à des accidents d’okadas mal soignés.

Les sœurs disposent donc d’une petite boutique, à côté de laquelle elles ont ouvert un Tea shop, juste devant l’église!

Puis, plus loin, hors agglomération, dans un joli coin de verdure, nous avons parcouru la campagne.

C’est là que nous avons crevé ! Vous ne pouvez pas imaginer ma joie de pouvoir m’évader quelques minutes de l’omniprésence des mopols à nos côtés ! Car même s’ils ont mis toute notre troupe en sécurité, je n’ai pas hésité à photographier et à respirer l’air pur !!! (Album "Sortie à OTA").

Le véritable moment de bonheur nous attendait plus loin encore ! Au milieu de nulle part ou presque, s’élevait une jolie bâtisse fraichement construite, à l’intérieur de laquelle, une centaine de jolies petites frimousses, jubilait à l’idée de nous voir!

Cinq classes accueillant des enfants de 3 à 11 ans environ, partagent ce lieu modeste aux couleurs de la terre et du soleil. Les enfants tous vêtus de l’uniforme imposé, sont répartis par niveau : pré Nursery (2/3 ans), Nursery 1 (3/4 ans), Nursery 2 (4/5 ans), Primary 1 (6/9 ans) Primary 2 (7/11 ans).

Pendant que certains dorment sur des nattes étendues au sol ou sur leur table, d’autres plus âgés nous ont dévoilé leurs acquis : chants, lecture, leur projet d’avenir…

Puis, l’heure de fin des cours a sonné. Tous ont pris leur panier casse-croûte, se sont installés sur les marches de l’école, dans l’attente d’être récupérés par un proche ou de partir avec le bus scolaire.

Ici, une okada chargée de 3 frères, là une jeune adolescente qui vient chercher son petit frère, puis le bus… Imaginez une trentaine de gamins (sinon plus !) dans un mini bus style « Hyace », pas assez de places pour tous… Certains d’ailleurs étaient toujours en attente au moment où nous sommes repartis (voir photos dans l'album "Ecole & Enseignement")!

Et que dire de ce retour, trois heures durant, à traverser cette grouillante ville! Même la fatigue n’a rien changé à mon envie de voir et de revoir !

Un vrai plaisir… !

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