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Nigeria Regards
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30 novembre 2009

Voyage à Ibadan & Oshogbo

Partis au petit matin de Lagos, nous avons traversé la ville en direction du Nord, vers Ibadan. Trois heures durant, nous avons respiré cet air nauséabond, témoin de la circulation intense et des véhicules si peu entretenus.

Au fil des miles, oubliant peu à peu ce désagrément, un paysage de verdure a défilé sous nos yeux, fidèle à nos attentes. Que dire de ces contrées mystérieuses et denses, si ce n’est qu’elles sont magnifiques !

Puis nous avons retrouvé la ville avec ses marchés, son trafic, ses odeurs… Plus aérée que Lagos, Ibadan n’en n’est pas moins polluée !  Située à quelques 120 kilomètres de la Capitale économique, il faut bien ces heures là pour la rejoindre.

On y trouve cependant un joli coin, havre de paix bien gardé où l’on doit montrer patte blanche pour prétendre y entrer. L’ITTA situé au Nord de la ville est un centre d’hébergement, entouré d’un club de golf, d’une très belle forêt, et d’une retenue d’eau, présentant une faune et flore exceptionnelles.

Ibadan, c’est aussi une ville universitaire.

Au matin du deuxième jour, nous avons marché dans les allées nombreuses du compound. En passant par le quartier des mathématiques, puis celui des sciences, nous avons croisé une assemblée de jeunes étudiants, réunis  pour la messe du dimanche, avant d’arriver au zoo, au sein même de la cité. Malgré le fait que nous étions dans un endroit prestigieux de l’histoire du Nigéria, nous avons trouvé le lieu en mauvais état. Que dire de ces lions rachitiques, auxquels on confie une chèvre dès lors qu’un visiteur se présente ! BB pourrait faire un petit saut là bas ! Ce ne serait pas du luxe !

Au musée National, nous avons découvert la culture Yoruba, avec ses poteries, ses instruments de musique, ses parures de fêtes… Si l’unique guide connaissait parfaitement son texte, il ne fallait pas évoquer avec elle une notion de temps ; A la question : « de quelle époque date… », la réponse sonnante et trébuchante était : « c’est ancien ! ». Nous comprenons peu à peu pourquoi le Nigéria n’est pas considéré comme un pays de villégiature. Et pourtant, il recèle tant de merveilles !

Poussant plus loin vers le nord-est, nous avons dérivé vers Oshogbo, n’hésitant pas, comme tous les véhicules, à rouler si nécessaire à contresens (non signalé), afin d’éviter une inondation de la chaussée, où les riverains n’hésitaient pas à pêcher. Avez-vous déjà vu une partie de pêche directement sur une route inondée ? Il faut venir au Nigeria … Après avoir pris possession de notre modeste chambre d’hôtel, nous avons marché, sous un soleil écrasant, au milieu d’une population surprise que 3 oibos* traversent à pied leur ville, en direction de la galerie du peintre (* prononcez o-i-bo en allant très vite sur le premier « O » et en trainant sur le « i ». C’est comme ça que l’on appelle les blancs en Yoruba).

Arrivés à destination, nous n’étions plus blancs, mais « pink », d’après notre amie Didi. Ceci dit, les œuvres étaient belles et la visite nous a permis de retrouver notre couleur d’origine, rassurez-vous !

Non loin de là, s’étend la forêt sacrée, où les croyances se perpétuent, animées pendant plusieurs années par une autrichienne (la femme du gourou) venue s’installer ici, Mama Wenger. Lieu apprécié d’une colonie de singes, cet endroit est vraiment mystérieux ! Donnant une offrande à un sorcier, il nous a prédit beaucoup de bonheur et bonne chance !

De là, nous avons rejoins la maison de Mama Wenger…imaginez la maison de la sorcière (sans pour autant penser que cette dame en est) dans les contes de fées…c’est à peu près ça !

De fil en aiguille, au bout de la rue, nous sommes arrivés à Juju Market (prononcez  djoudjou, mais rien à voir avec les jouets). Il s’agit là, d’un marché vaudou ! Nous avons vu les rats d’abord bien en chair, puis ceux plutôt étripés, les souris séchées et autres animaux et herbes dont je ne pourrais vous décrire la méthode de conservation…

C’est ainsi que s’est terminé notre séjour, non sans avoir goutté - mais juste une bouchée - le buchmeat, ragoût de ragondin, accompagné de riz : c’est nécessaire! Pour la première fois de notre vie, nous avons vu des brochettes de chien. La vendeuse, très sympathique nous a assuré des qualités de sa viande. Nous sommes téméraires, ceux qui nous connaissent le savent. Mais le chien, c’était trop (pour cette fois…).

En raison d’un hold-up (gros go slow, en fait une congestion du trafic), nous n’avons pas pu reprendre la route principale. Nous nous sommes retrouvés sur la nationale menant à Shagamu, avant de rejoindre Lagos par une voie défoncée, nous obligeant à aller de gauche à droite de la route, pour éviter les trous !

Welcome to Nigéria !

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